Certaines installations jérômiennes ouvertes, mais … «Je fais appel au bon sens des citoyens»-Stéphane Maher

Vendredi dernier, la Ville de Saint-Jérôme a ouvert ses parcs, espaces verts, espaces publics et pistes cyclables.

La température aidant, il y avait affluence, notamment, dans les sentiers du parc du lac Jérôme, samedi et dimanche dernier.

Respecter les mesures

L’administration municipale, nous dit-on, a pris la décision, «après une analyse de la situation avec son service de sécurité publique», qu’il était temps d’ouvrir à nouveau les différentes installations mentionnées.

Toutefois, les modules, aires de jeux et plateaux sportifs demeurent fermés jusqu’à nouvel ordre.

«Plusieurs citoyens m’ont écrit au sujet de l’ouverture des parcs et des pistes cyclables. Étant donné que la population respecte bien en général les mesures de distanciation sociale, j’ai décidé que nous allions aller de l’avant avec cette annonce. J’invite les citoyens à profiter du beau temps à venir, mais en respectant évidemment les mesures de distanciation mises en place par le gouvernement» disait, en début de semaine dernière, Stéphane Maher, maire de Saint-Jérôme.

Des contraventions, malgré tout…

Ce qui n’empêche pas, tient à préciser le premier magistrat, que les policiers vont poursuivre l’émission de constats d’infraction à ceux et celles qui se rassembleront dans les parcs et espaces publics.

«Même si nous nous dirigeons tranquillement vers un déconfinement, il faut demeurer prudent et garder en tête que le virus se propage facilement. Ainsi, je fais appel au bon sens des citoyens et leur demande de prendre les actions nécessaires pour assurer leur sécurité et celle des autres» note-t-il.

Difficile

La décision des dirigeants de Saint-Jérôme ne trouve pas d’objection auprès du directeur de la santé publique des Laurentides, Dr Éric Goyer.

« On parle de certains sentiers pédestres et pistes cyclables. Les gens commencent à trouver difficile (de demeurer confinés). Si on respecte les deux mètres de distance, il y a moyen de prendre l’air dans des conditions  sécuritaires» disait le Dr Goyer en réponse à une question du Journal Infos Laurentides, jeudi dernier.

En hausse

La décision des autorités de rendre accessibles les parcs, espaces publics, espaces verts et pistes cyclables est arrivée quelques jours à peine avant que ne sorte les plus récentes statistiques concernant le nombre de cas par municipalités sur le territoire des Laurentides.

À cet égard, le total de cas à Saint-Jérôme est passé d’entre 80 et 89 (le CISSS des Laurentides ne publie pas le nombre exact de cas; voir plus bas) au 16 avril à entre 120 et 129 cas au 23 avril dernier.

Saint-Jérôme conserve ainsi la deuxième place, derrière Boisbriand (130 à 139 cas), mais devant Blainville (100 à 109 cas), Mirabel (90 à 99 cas) et Saint-Eustache (70 à 79 cas).

Sur le territoire de la MRC de la Rivière-du-Nord, derrière Saint-Jérôme, on retrouve, dans l’ordre: Sainte-Sophie (30 à 39), Prévost et Saint-Colomban (toutes deux 20 à 29) et, finalement, Saint-Hippolyte (10 à 19).

Par dizaine ou à l’unité

Dans le même ordre d’idée, il apparait certainement justifié de se demander pour quelles raisons les dirigeants du Centre intégré de santé et de Services sociaux (CISSS) des Laurentides se limite à donner sur le site des chiffres approximatifs du nombre de décès par municipalité, alors que d’autres CISSS (dont celui de Lanaudière) fournissent des données précises quant au nombre de personnes infectées.

D’ailleurs, le CISSS de Lanaudière publiait mardi dernier (21 avril) sur son site Web, le message suivant: «À compter d’aujourd’hui, tous les mardis, jeudis et samedis, le CISSS publiera sur sa page Facebook ainsi que sur son site Web une carte de la région, une liste des municipalités avec le nombre de cas confirmés ainsi que la mise à jour des milieux en éclosion (on y révèle le nombre de décès par établissement)».

La note de passage

La situation trouve écho dans la réponse du maire de Saint-Jérôme, Stéphane Maher, qui, questionné quant à son évaluation du niveau de communication avec les gens du CISSS, leur accordera, tout au plus, «la note de passage».

«Je crois qu’on a le droit d’avoir plus d’informations et de précisions (notamment sur le nombre exact de décès)» a dit M.Maher au cours d’une conférence téléphonique avec les médias jérômiens mercredi matin.

Il y a, tout de même, espoir que les choses changent (du moins pour les municipalités).

Se disant «sensible» à la question, le directeur de la santé publique des Laurentides, Dr Éric Goyer, a parlé (jeudi en conférence téléphonique) de sa volonté de mettre en place «une ligne dédiée» pour les élus des Laurentides.