
Les policiers de la Sûreté du Québec devaient faire respecter les cordons sanitaires. Photo à titre illustratif
Réouverture des Laurentides: les autorités promettent d’être vigilantes
La «réouverture» des Laurentides annoncée par la vice-première ministre Geneviève Guilbault jeudi dernier ne passera pas comme une lettre à la poste.
La décision, on le sait, est effective depuis lundi dernier (4 mai)
D’aucuns auraient préféré qu’on attende encore un certain temps avant de rendre la région accessible aux Montréalais et aux Lavallois (deux zones chaudes, et même très chaude dans le cas de Montréal, en regard de la COVID-19).
Le principe est vrai pour tout ce qui se trouve au nord de Saint-Jérôme (là où commence le secteur récréotouristique, jusqu’aux limites de la région), mais tout autant à Saint-Jérôme et plus au sud dans les quatre MRC (Rivière-du-Nord, Mirabel, Thérèse-de Blainville et Deux-Montagnes) où on dénombre la très large majorité des cas de COVID-19 recensés dans les Laurentides.
Une vigie
Le directeur de la Santé publique des Laurentides, Dr Éric Goyer, a d’ailleurs glissé un mot sur la question, jeudi au cours de la conférence téléphonique du CISSS des Laurentides à l’intention des médias.
Le Dr Goyer parlait à cette occasion de «maintenir notre vigie», d’autant plus que cette «réouverture» sera suivie du retour en classe à compter du 11 mai.
Invité par le Journal Infos Laurentidesà préciser sa pensée, M.Goyer indiquait avoir l’intention de surveiller (notamment via le partenariat avec de nombreuses municipalités) le type d’activités des visiteurs ou résidents saisonniers, le nombre de cas positifs de la COVID-19 dans les Laurentides et le nombre d’hospitalisations.
Difficile à gérer
Quant à savoir s’il était en accord avec la décision ou s’il avait été consulté sur la question, le Dr Goyer répondra indirectement aux questions en parlant d’une «décision gouvernementale».
Décision qui pourrait avoir été motivée par le fait que les policiers de la Sûreté du Québec qui devaient faire respecter les cordons sanitaires aurait noté que la mesure faisait en sorte de «couper la région en deux» pour les travailleurs qui avaient à traverser le barrage pour aller ou revenir du boulot.
On anticipait que ce serait encore plus difficile, maintenant que le Gouvernement Legault a décidé d’ouvrir une partie de l’économie et de permettre le retour au travail d’une partie des gens confinés depuis quelques semaines.